Sophie Chérer

À 13 ans, Sophie Chérer, née en 1961, rêvait de devenir juge des enfants pour combattre l’injustice. À la fin de ses études de droit et criminologie, elle abandonne pourtant la carrière de magistrate : ses deux modèles ont disparu, Pierre Michel, assassiné, et Jacques Bidalou, révoqué. Ce sera, en partie, le sujet du roman autobiographique Ambassadeur de Sparte à Byzance.
Sophie trouve un autre moyen de suivre sa vocation. Après une dizaine d’années de journalisme joyeux et iconoclaste (principalement à 7 à Paris, L'Autre Journal et Première) elle revient vivre dans sa maison natale, en Lorraine.
Là, entourée d'arbres centenaires, de chouettes et d'écureuils, elle a tout son temps pour écrire, cultiver son jardin, et élever sa fille Mathilde Jousset, née en 1989.
Romans, articles, nouvelles, dramatiques radio, théâtre, rédaction de textes pour les catalogues de l’école des loisirs, portraits d'auteurs de la collection "Mon écrivain préféré", préfaces, interviews... les différents types d’écrits se succèdent et se complètent. Les uns lui permettent de mettre en valeur le travail de ses collègues artistes. Les autres sont aussi, la plupart du temps, des hommages romancés. À des célébrités comme Jean Giono (L’Enjoliveur), ou Françoise Dolto (Ma Dolto), mais surtout à des héros de l’ombre tels que l'intraitable baronne Cordopatri dans L'huile d'olive ne meurt jamais, le jeune esclave, Edmond Albius dans La vraie couleur de la vanille, ou le dauphin Louis XVII dans La seule amie du roi.
Une manière de leur rendre justice.

Quant à Mathilde, héroïne d’une dizaine d’histoires pour les plus jeunes et porte-parole de l'auteur, elle mène des enquêtes, résiste au conformisme et s'implique avec enthousiasme dans différentes causes citoyennes.
Quand on lui demande si elle écrit pour améliorer le monde, Sophie Chérer répond : « Bien sûr. Quel écrivain écrit pour l’empirer ? » C’est dans cet esprit qu’elle anime régulièrement des ateliers d'écriture et rencontre ses lecteurs de 7 à 107 ans.