Contes tchèques. Cheveux d'or
On ne connaît pas en France les contes qui font les délices des enfants tchèques. Pour remédier à cette injustice, les auteurs de « Cheveux d'or » ont longuement exploré le vieux fonds populaire tchèque et ils ont lu et relu la collecte de Karel Erben, cet archiviste poète qui, au début du siècle dernier, fit le tour des châteaux de Bohème pour sauver de l'oubli les contes populaires qui dormaient oubliés au fond de vieux grimoires. À cette époque, le tchèque n'était plus parlé que par une minorité de paysans, l'allemand était devenu la langue courante, celle des écrivains et des intellectuels.
Aujourd'hui, ils nous font partager leur émerveillement pour ces histoires venues pour la plupart du Moyen Age.
« Il y avait un roi si sage qu'il comprenait ce que tous les êtres vivants se racontaient. Écoutez donc comment cela arriva. Un jour une vieille grand-mère vint le voir, apportant un serpent dans un panier; elle lui dit de l'apprêter : s'il le mangeait, il comprendrait tout ce que pourrait dire n'importe quel animal dans l'air, sur terre et dans l'eau. Il plut au roi de pouvoir connaître ce que tout le monde ignorait, il paya bien la grand-mère et ordonna immédiatement à un serviteur de lui préparer ce "poisson" pour le déjeuner... »