Grand livre des contes (Le) - Anthologie

Les princesses, les lapins, les sorcières, les nains et les cochons sont des gens comme tout le monde. Les géants aussi. Moins. Mais quand même. C'est cela la révélation osterienne. Ils ont les problèmes de tout le monde. Enfin presque. Des problèmes de couronne qui rouille, d'amour transi, de bain qui refroidit, de cartable perdu, de sandwich périmé, de faux amis. De solitude. Certains lapins s'envoient leur touillette dans l'oeil en buvant leur vodka orange. Certaines fées trouvent, avec raison, qu'on ne s'intéresse pas à qui elles sont vraiment. C'est cela qui est drôle. C'est dans les détails et les replis du coeur que la vie s'acharne sur nous, sur les fées, les ogres, les géants craintifs, les loups.
Avec un altruisme imaginatif qui n'appartient qu'à lui, Christian Oster s'inquiète pour eux, pour nous. Pour ces trois pauvres hommes transformés en ours avec leur photo d'homme piquée dans leur fourrure. Et son inquiétude fait notre bonheur.